Exceptionnellement belle, la route de Bamako à Ségou (235 km) justifie le déplacement ; Quand s’estompent les fôrets, le trajet se poursuit à travers une succession de villages en banco. Les cases sont circulaires et de petits édifices coiffés de chaume et reposant sur un tas de pierres servent de greniers. Et au fur et à mesure que l’on s’approche de la ville de Ségou, les villages changent d’aspect. Le banco règnent toujours mais de circulaires, les cases deviennent cubiques. Avant les récoltes elles disparaissent parfois au milieu des champs de mil. A 6 km de la ville, le Niger apparaît soudain sur la gauche de la route, majestueux. Sur ses eaux bleues glissent des pirogues qui font office d’autobus entre les villages des environs et Ségou.

Ségou, capitale du royaume bambara est une ville propre, calme et reposante. Le nom de Ségou provient de si koro, ce qui signifie au pied du karité. Ségou est surtout réputée pour un arbre, le balanzan. Il y aurait, en effet, 4 444 pieds de ce gigantesque arbre au feuillage abondant à Ségou. Ségou est reconnue pour la qualité de l’architecture de ses maisons, construites en banco rouge et pour la beauté de ses jardins. La ville conserve de beaux édifices de l’époque coloniale, et le visiteur pourra contempler, à l’entrée de la ville, de grandes demeures de style soudanais, aujourd’hui bâtiments administratifs. Ségou possède un artisanat riche et varié. C’est ici que vous trouverez les plus beaux bogolans et poteries du pays.