 |
La moindre hauteur subitement surgie des épineux ou du sable, fascine l’homme de la savane et à plus forte raison l’homme du désert. Ainsi la noire muraille du Hombori synonyme d’inconnu et de mystère, recèlerait quelques génies maléfiques que nomades maures, peul ou touareg s’interdisent d’évoquer. La tradition dit qu’au sommet de ses 1155 m d’altitude (point culminant du Mali) jaillit mais ne coule pas une source intarissable.
Cette fascination justifie à celle seule le déplacement. Le Hombori est bien plus qu’une simple masse de grès, présence incongrue dans un paysage uniforme de sable et d’épineux. Le Hombori fascine parce qu’il crée un déséquilibre au milieu de la désolation d’une immense steppe dont on peut à peine dire qu’elle sépare le cœur du Mali du Sahara.
Qui ne craint pas la traversée d’un paysage dantesque ne peut que s’émerveiller de ce monde perdu. Dès Douentza à 200 km au nord-est de Mopti, le Mali ne ressemble plus à la contrée désespérément plate que forment les autres régions du pays. Les murailles roses de la chaîne de la Gandamia qui bordent la route s’étirent sur 70 km de long en dominant la plaine d’une hauteur de plus de 600 m.
Mais le parcours saisit davantage quand on l'effectue d’est en ouest. L’aventure commence dès la traversée en bac du Niger à 7 km du centre de Gao. La savane semi désertique du Gourma s’étend à l’infini. Les plaines sablonneuses repoussent vers l’ouest un horizon parfaitement rectiligne, comme si rien ne devait exister au-delà.
|
|
|
Région du
Mont Hombouri
Points d’intérêt
La main de Fatima : bloc de roche noire planté dans le sol et sculpté en forme de main dressée vers le ciel.
Le mont Hombori : 1155 m de haut, colline de tous les rêves, comme aiment à la rappeler les habitants de la région.
Mare de Gossi : les éléphants y viennent se désaltérer.
Village perché de Hombori : peuplé de Songhai et de Dogon. Outre la beauté du site, l’architecture des habitations songhai, une merveille.
|
|
|
|